ARCHEO - MALTE MÉGALITHIQUE
archeo 31 Xaghra, ni dans les restes humains des phases les plus tardives nous ne pouvons observer un recours plus important à ce type d’aliment. Les nouvelles données montrent que, juste avant la crise de la moitié du IIIe millénaire av. J.-C., la dépendance à l’agriculture et à l’élevage avait augmenté, au lieu de diminuer, en renforçant donc la théorie selon laquelle le développement de la population pouvait avoir déterminé des niveaux croissants de stress économique et social. ANCÊTRES DIVINISÉS ? Pouvons-nous risquer une reconstruction de ce qui se passait dans les temples ? Il est pro- bable que cortèges et processions s’arrêtaient devant les façades concaves des grands tem- ples et que seuls des petits groupes étaient admis à l’intérieur. Si les plans des temples, comme on est autorisé à l’imaginer, évoquent des immenses figures anthropomorphes, les édifices pourraient représenter le corps « so- cial » des grands ancêtres divinisés. Les processions en bas-relief d’ovi-capridés, de bovidés et de cochons, les autels conca- ves, dans lesquels avaient été déposés des os d’animaux et, sûrement au moins dans un cas, un couteau, semblent indiquer des sa- crifices suivis par une redistribution de viande. A l’intérieur des temples on a re- trouvé d’importantes quantités de cérami- que de très grande qualité. Parmi les plats et les jarres, on trouve de très nombreuses tasses à une seule anse utilisées pour prendre et consommer des boissons. Les tasses et les grands bassins en pierre suggèrent qu’à l’intérieur des temples on effectuait souvent des libations rituelles. Des images d’autres animaux (oiseaux, poissons, serpents) appa- raissent sur quelques objets pouvant être déplacés ou sur les murs des salles. Il est beaucoup moins sûr que ces animaux aient pu être utilisés pour des sacrifices. Statues et statuettes semblent avoir rempli un rôle important dans les cultes,mais les moda- lités exactes de leur utilisation restent mystérieuses. Même si les figurines (en terre cuite ou en pierre, debout, assises ou cou- chées) ont été souvent interprétées comme des « déesses mères », elles ne montrent pas en réalité de traits sexuels explicites. Nous n’a- vons pas de statuettes de personnages mascu- lins mais nous connaissons des images phalli- ques, gravées sur les murs ou sous forme de Stèle de Tarxien avec double phallus et, en dessous, en relief représentation de poissons, Bugibba. 3000-2500 av. J.-C. La Valette , Musée National d’Archéologie.
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