Iles de foi

Pour les catholiques, la SemaineSainte est unmoment particulier. Le Vendredi Saint, on assiste à une procession solennelle d’apparat et de reconstitution dans la plupart des villes et villages des îles, avec des statues représentant des épisodes de la Passion du Christ. Les églises sont bondées le jour de Pâques et les cloches résonnent avec allégresse. Les trois villes de Birgu, Bormla et L-Isla sont réputées pour leurs joyeuses processions publiques de Pâques, où les hommes courent avec la statue du Christ ressuscité dans les rues bondées de spectateurs, que ce soient des fidèles ou de simples curieux. En été, les églises de tout le pays célèbrent leurs saints patrons avec des fêtes locales qui réunissent les gens dans les rues pour des processions et des célébrations qui peuvent durer plusieurs jours. La fête est un événement majeur dans le calendrier de toute communautémaltaise. C’est un mélange de sacré et de profane, sur fond de rues décorées, de fanfare et de feux d’artifice. Les roues de Sainte Catherine sont montées sur de grands poteaux dans la rue tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel de façon grandiose. L’ensemble est très coloré et évoque l’essence de l’été enMéditerranée. Noël est unmoment spécial car lesMaltais habillent les fenêtres de leursmaisons avec des crèches pour célébrer la naissance de Jésus. Se promener dans les rues après la tombée de la nuit est un régal, voir les lumières scintiller desmaisons et des magasins ornés de décorations. La communauté juive de Malte est petite, mais son histoire est longue. Les racines juives remontent au IV ème siècle pendant la période romaine, comme en témoignent les catacombes juives avec des dessins représentant la Menorah. Promenez-vous dans les rues étroites et sinueuses de la ville fortifiée de Mdina et repérez les panneaux indiquant le «marché juif de la soie», témoignage de l’époque où la communauté juive était nombreuse. La plus petite des trois îles, Comino, est l’endroit où le mystique juif Abraham Abulafia a vécu de 1285 jusqu’à sa mort vers 1291. C’était un kabbaliste espagnol qui rêvait d’unifier le judaïsme avec le christianisme et l’islam. Un voyage effectué à Rome pour essayer de convertir le pape Nicolas III ne s’est pas bien passé ; le pape a ordonné qu’il soit brûlé sur le bûcher. La mort soudaine du pape lui a sauvé la vie et il a passé ses dernières années à Comino où il a écrit son dernier ouvrage et peut-être le plus intelligible, le manuel de méditation « Mots deBeauté ». PATRIMOINE JUIF L’ANNÉE LITURGIQUE

RkJQdWJsaXNoZXIy MTAyMTI=